L'au-delà sur Osgild 57
Forums > Jeux de rôle > JdR Black Book > Chroniques Oubliées
Selon moi, plus y a de personnes au jugement, plus ça devient bureaucratique et donc moins… divin badass. Personnellement je vais rester sur Morn seul et puis j'aime vraiment l'idée qu'un seul dieu, pourtant "faible" soit craint des autres.
Après moi j'écris ça pour mon scénario hein, ça n'a rien de parole d'évangile, si tu préfères plusieurs dieux pour faire le job, libre à toi de faire comme tu l'entends.
Ah oui donc Mendax aussi est un banni. Sauf erreur de ma part ces dieux sont une (belle) invention d'Alaric mais ne sont pas (encore) officiels. Et comme mes joueurs ont eu pour liste à la base celle d'Anathazerin, je vais pas prendre en compte les dieux bannis mais ça pourrait très bien en être en effet.
- Alaric
Comme tu l'as écrit, les dieux bannis n'ont rien d'officiel et ne sont que la création d'un fan.
Maintenant, peu de gens connaissent leur existence. Seulement quelques dirigeants, et quelques grands prêtres. Mais ça pourrait être une drôle de surprise pour les joueurs de découvrir une secte maléfique priant un dieu inconnu et interdit
- GoOz
Je vais prendre le temps d'exposer ici une thèse que je suis apparemment le seul à intégrer dans mon monde : pourquoi je ne ferai pas juger les âmes par un Dieu, furent-ils Belzoeth ou Morn ?
- Tous les Dieux sont égaux dans leur nature
Ce seront pour moi des êtres à part entière, tous de la même essence. Alors pourquoi faire de certains des exceptions dans le traitement des âmes ? Morn a pris la niche écologique de la vénération du passage dans l'au delà. Cela en fait un des dieux les plus puissants puisque ça reste une des inquiétudes majeures de toute humanité, mais pourquoi se retrouverait-il avec une "charge" personnelle. Ce n'est pas Dénora qui vient soigner chaque blessure, ce n'est pas Arwendée qui fait voler les flèches, ce n'est pas Suelle qui... vous m'aurez compris.
- Les Dieux sont prisonniers de leur demi-plan
C'est mon a piori, nourri par leur nature d'étoile vivante. Ils ne s'incarnent pas dans le plan matériel et je ne vois pas de raisons de les voir s'incarner ailleurs que dans leur bulle de réalité.
- Les Dieux sont fainéants et ont des serviteurs
Pourquoi se fatiguer à faire de l'administratif quand on a une armée d'anges ou de diables à son service. Morn a un large domaine à gérer, abreuvé par les nombreuses prières qui lui sont faites. Un domaine assez vide et sinistre mais dont il faut bien s'occuper. J'y vois notamment une grande bibliothèque contenant le registre des âmes. Retraçant le passage dans l'au delà et donc la destination de chaque nouvel arrivant. Un bataillon d'anges en assurant la transcription. Ce registre serait la première cible de tous groupe d'aventuriers en quête d'information. Quelque chose que Morn ne serait tolérer !
Pour Belzoeth, ses diables pourraient gérer la "sécurité" de l'astral, s'assurant qu'aucune âme n'en sorte sans accord avec le patron. Pourquoi le Dieu irait jouer lui-même les gros bras alors qu'il peut aligner tranquillement les crânes dans son domaine nécropole ?
Ca me plait bien
Content que ça plaise. À tous Mj, servez-vous ou laissez, à votre aise.
Je trouve l'idée des êtres étoiles tombées très intéressantes. Ça change du sempiternel héros devenu Dieu ou du principe primordial incarné.
Ça me rappelle la série animée Trigun. Je ne sais pas si ça a été une inspiration.
- GoOz
Je vais mettre ici quelques idées pas trop en vrac que j'ai pu avoir suite à ces développements.
La cérémonie d'Onction
Les jeunes personnes qui souhaitent dédier leur vie à un Dieu en particulier recoivent généralement formations pratique et théologique fournies par des membres de Son Ordre.
À la fin de cette formation initiale, le futur clerc est soumis à la cérémonie de l'Onction, parfois appelée la Soumission.
Cette cérémonie est autant attendue que redoutée par les jeunes prêtres car elle soumet directement l'âme de l'ordinand, ou postulant, à sa Divinité qui la jugera digne ou indigne de le servir.
La cérémonie en elle même varie géographiquement et d'un culte à l'autre. Elle peut inclure une période de jeûne, des épreuves physiques ou mentales, l'usage de drogues ou la privation de sommeil mais inclut toujours l'application d'un onguent béni (ou maudit).
A l'issu de la cérémonie le jeune clerc entre dans une transe plus ou moins longue. Quelques rares initiés ne reviennent jamais de cette épreuve. Tous s'accordent pour les juger indignes du regard de leur Divinité.
Encore plus rares sont ceux invités dans le Domaine de leur Divinité. Certains préfèrent d'ailleurs garder ces visions pour eux. La transe est en effet l'occasion pour les plus méritants d'atteindre la demeure du Dieu et de se trouver en présence directe avec Elle/Lui. Cette visite peut se réveler cordiale, source de nouvelles épreuves ou pleines de nouveaux enseignements.
Je poserai par la suite mes premières idées pour le Domaine de Suelle. Go0z s'intéresse aussi au sujet, j'ai un PJ Clerc de Suelle, j'ai du coup commencé à écrire deux - trois paragraphes sur ce thème.
- Alaric
Pas sûr d'être à la hauteur de tes espérances. C'est avant tout un contexte que j'ai créé pour le PJ de mon groupe et tout cela ne rentrera probablement pas dans toutes les cases que tu as déjà préétablies. J'ai notamment une approche assez adulte des relations humaines quitte à passer par le malaise.
Suëlle
Note : la beauté et même l'amour sont très subjectifs. J'ai choisi d'aborder Suëlle sous l'angle de la beauté hellénique avec également l'Art Nouveau en tête.
Un PJ pourra argumenter que son barbare demi-orc ne trouvera rien de plus beau que les restes encore fumant de son dernier carnage mais ce n'est pas ma vision de Suëlle.
L'incarnation
Généralement Suëlle se présente sous la forme d'une femme gigantesque d'une beauté phénoménale, presque dérangeante. Ses lèvres rouges et gonflées susurrent plus qu'elles ne parlent. Sa lente respiration souleve une poitrine ferme au dessus de hanches généreuses et nues. Chacun de ses gestes amples et soyeux semblent étudiés pour mettre en valeur ce corps sublime. Un léger parfum fruité l'entoure, porté par la douce brise de deux larges éventails qu'agitent deux étalons encadrant la déesse. Deux humains aux corps parfaits dont la virilité tendue n'est cachée que par un mince voile pourpre.
Elle prend souvent le temps de discuter avec ses visiteurs, testant leur engagement, défiant leurs sens. Ses propos sont toujours remplis d'un amour immense pour toute chose vivante sans pour autant se soucier vraiment des troubles et tourments de son interlocuteur. Ce n'est pas de l'hypocrisie, ces concepts lui sont simplement étrangers.
Le domaine
Suëlle a choisi de résider dans un palais de marbre blanc aux colonnes lisses et fuselées entre lesquelles de lourdes draperies écarlates cloisonnent un nombre infini de salles. Comme dans la plupart des domaines, tenter de traverser toutes les pièces en ligne droite vous ramenera à votre point de départ. Une lumière blanche luit en permanence dans les hauteurs sans que l'on puisse distinguer de ciel ou de plafond. Du mobilier habillé de velour rouge est disposé régulièrement en salon où les convives discutent et s'enlacent. De nombreux bassins, fontaines et jardins intérieurs espacent ces pièces. D'épais tapis carmins et de délicats vases de porcelaine blanche décorent harmonieusement l'ensemble.
De douces fragrances fruitées ou fleuries flottent dans le domaine, parfois si riches qu'elles emplissent le palais des visiteurs d'une saveur suave.
Les habitants du domaine
Le domaine de Suëlle abrite de nombreux anges et toutes les races sont représentées parmi les convives. La majorité sont humains, les elfes sont aussi bien représentés mais comme aucune culture n'aurait eu son esthète ou son chantre de l'amour, aucune espèce n'est oubliée ici. Même orques et gobelins ont ici leurs héraults, huilés et parfumés comme il se doit.
Chacun vit ici dans la plus parfaite entente, partageant l'amour de la Déesse pour tout être vivant. Un visiteur pourrait trouver un tel comportement louche ou être rapidement agacé par les avances régulières mais sans insitances que lui feront les défunts de tous types. Aussi aimables qu'ils soient, les anges au service de Suëlle garantissent la tranquillité des lieux. Tous trouble-fête sera exclu du domaine aussi fermement que respectueusement par une légion d'adonis et de vénus ailés.
L'Onction
La cérémonie d'Onction comprend généralement des ablutions et l'usage d'encens légerement psychotropes.
Suëlle est une des divinités les plus accessibles pour ses nouveaux clercs lors de leur transe d'ordination. Elle aime lier connaissance avec ses serviteurs les plus prometteurs, les charmer ou tout simplement les remercier d'avoir choisi cette voie.
Les objets
Le Miroir des coeurs brisé
(C'est bien le miroir qui est brisé, pas les coeurs)
Accroché à l'un des rares murs du palais, dans une salle étrangement vide, apparaît un miroir rond de 3 m de diamètre, sans cadre. La glace est fendue dans le sens de la hauteur.
Le vrai miroir a été rapporté physiquement dans un temple perdu au coeur des montagnes. Un temple de pierre noire et luisante. Le miroir est entré en résonnance avec la déesse et a projeté une partie de son essence dans son domaine dans lequel il existe simultanément.
Pouvoir : il permet à celui placé en face du miroir de s'y refléter avec l'être qui lui est le plus cher, où que celui-ci soit, et permettait de communiquer avec lui si le sentiment était partagé. L'être ainsi contacté entendait la voix de son interlocuteur comme s'il était à ses cotés sans pour autant le voir.
Légende : Objet des premiers âges, le prince qui le détenait le fendit le jour où il y vit son être aimé au bras d'un autre et l'ignorer complètement. Il affirma depuis que le miroir avait perdu son pouvoir car il s'y reflétait désormais seul. De nombreux propriétaires et experts succéssifs confirmèrent ces propos.
Pourtant le miroir fonctionne toujours, il a néamoins perdu la capacité de transmettre les sons. L'image fendue et dédoublée de l'être aimé apparaît et celui-ci entend un léger grésillement, il peut alors communiquer par geste s'il se sait observé.
La Lance de Longusni
La présence de cette arme dans le palais de l'Amour dénote malgré un support de bois ciselé, mélant coeurs et colombes. C'est une lance de plus de deux metres et demi à la double pointe acérée et au manche formé de deux fils, un d'acier et un d'or, s'entrelaçant en double hélice.
Contrairement aux apparences, l'imprudent qui oserait la soulever en découvrirait la légereté et la maniabilité.
Pouvoir : Cette arme mythique serait capable de blesser même les Dieux.
Légende : Un des premiers hommes se serait rebellé contre les Dieux. Armé de la lance, il aurait tenté de blesser Mörn. Non sans avoir perdu un oeil dans ce combat, le Dieu de la Mort eut le dessus et accueillit le rebelle dans son domaine. Il n'est jamais mentionné quand et pourquoi Mörn aurait confié l'arme à sa soeur. De nombreux érudits seraient bien surpris de la savoir dans la demeure de Suëlle.
- GoOz
- et
- Alaric
Je n'ai rien préétabli, chacun est libre d'adapter les dieux à sa sauce. J'ai peut être mis une barre haut mais quiconque peut passer en dessous
A chacun, pour tous, de se faire plaisir
Puisque tu prends la direction de l'hellenisme, vu comment tu as définie Suelle, que va t-il rester à Danaelle et Phobos ?
Pour les grecs anciens, il y plusieurs formes d'amours. Certains disent 4, d'autres vont jusqu'à 8. Restons à 4 :
Agapè (ἀγάπη / agápê) : l'amour désintéressé, divin, universel, inconditionnel
Éros (ἔρως / érôs) : l'amour naturel, la concupiscence, le plaisir corporel
Storgê (στοργή / storgế) : l'affection familiale, l'amour familial, l'amour maternel
Philia (φιλία / philía) : l'amitié, l'amour bienveillant, le plaisir de la compagnie
Avec de telles définitions, Suelle incarnerait l'Agapè, Perindé la Storgê, Aurilla peut-être la Philia. Danaelle et Phobos se partageraient l'Eros.
Si on compare les voies de prestige de Danaelle et Suelle, sans regarder les capacités divines, ça l'air kif kif. Sauf sur la séduction, où Danaelle prend (Séducteur) et Suelle donne (Charme de beauté).
2 étalons.... allons courage, un peu plus de progressisme ! "Quitte à passer par le malaise", et Suelle n'étant probablement pas associée à la reproduction, et donc pas forcément au sexe non plus, pourquoi 2 hommes excités quand deux représentants des 2 sexes devraient plutôt être présents à ses cotés ?
Et donc ce problème, que va t-il rester à Danaelle et Phobos ?
Pour l'onction, initiation au culte de Suelle si je ne me trompe pas, ne faudrait-il pas plutôt une épreuve où le candidat doit prouver son amour pour la déesse en allant chercher au péril de sa vie (relativement), pour lui offrir, au sommet du Mont [à définir] une rose des glaces ?
Pour le miroir, sauf si l'association ambigüe de mots est volontaire, je l'appellerais plutôt Le Miroir brisé des coeurs unis (ou liés).
La lance de Longinus qui n'est pas Longinus... Qu'elle soit confiée à la garde de Suelle se défend très bien. Une être aux désirs violents aurait bien du mal à s'approcher de la lance dans le domaine de Suelle. Le problème est dans la description. C'est une arme humaine dont la hampe n'a aucun rapport avec son premier propriétaire...
Alors :
- soit c'est le fer qui a été récupéré et installé sur une nouvelle hampe travaillée par les meilleurs artisans de Suelle (comme dans l'épisode dles croisades en 1098 où les croisés retrouvent le fer de la lance de Longinus et l'installent au sommet d'une nouvelle hampe avant d'attaquer et vaincre les sarrasins lors du siège d'Antioche).
- soit c'est la hampe d'origine et les décorations kawai n'y ont pas leur place.
D'ailleurs, je ne capte pas trop le support de bois et le manche formé de deux fils métalliques... Tu voulais pas parler plutôt de sa hampe en bois ciselé et sa douille formée de deux fils d'or et d'acier ?
Tu as choisi une lance, mais quelle est alors la signifaction du bâton comme arme sacré pour le clergé de Suelle ?
Si je ne parle pas du reste, c'est normal. C'est parce que c'est top cool. Je t'ai juste répondu sur les points qui m'ont fait soulever un sourcil
- Sehkmy
D'ailleurs, je ne capte pas trop le support de bois et le manche formé de deux fils métalliques...
Alaric
C'est la lance de Longuin dans Neon Genesis Evangelion.
Merci de ton analyse, il y a effectivement quelques points à revoir.
Puisque tu prends la direction de l'hellenisme, vu comment tu as définie Suelle, que va t-il rester à Danaelle et Phobos ?
Pour Phobos, j'ai tenter de gommer toute Luxure en supprimant la notion d'envie immodérée et même de plaisir. Il n'y a ni contraintes, ni tensions dans le domaine de Suëlle, juste un amour débordant de toute part. Je vais en revanche supprimer la référence à la "virilité tendue", qui est associée à une forme d'envie. C'est vrai que cela aura plus sa place dans d'autres domaines.
Pour Danaelle, la notion de Passion est beaucoup plus dure à séparer d'un amour incessant. Mais Danaelle est la Passion et la Jalousie. C'est une passion avilissante et abétissante qui oublie finalement la notion d'amour. Je vois plus Danaëlle comme une Séductice "active", tactile et envahissante. Suëlle charme sans forcément chercher à séduire. Les deux déesses sont au dessus de tout ce que peuvent représenter les mortels. L'une les charme tout en se désintéressant de qui ils sont réellement, elle se suffit à elle seule. L'autre les séduit mais pas pour qui ils sont, juste qu'elle ressent le besoin de compléter sa collection.
Pour les formes d'amour héllénique, c'est vrai qu'il ne reste que l'Eros à se partager. Même dans Storgê j'ai du mal à retrouver la passion avilissante.
2 étalons.... allons courage, un peu plus de progressisme !
Et dire que j'ai effacé des références plus flagrantes à des couples homosexuels pour laisser ceci. Oui il faut parfois un ange masculin et un autre feminin.
Pour l'onction, initiation au culte de Suelle si je ne me trompe pas, ne faudrait-il pas plutôt une épreuve où le candidat doit prouver son amour pour la déesse en allant chercher au péril de sa vie (relativement), pour lui offrir, au sommet du Mont [à définir] une rose des glaces ?
Est ce que le vrai amour a besoin de preuve ? En fait je me suis posé cette question sur ce passage et du coup j'ai préféré ne pas mettre d'épreuves. On peut ajouter néanmoins une courte idée d'aventure autour de la beauté comme celle que tu proposes.
Pour le miroir, sauf si l'association ambigüe de mots est volontaire, je l'appellerais plutôt Le Miroir brisé des coeurs unis (ou liés).
C'est volontairement ambigüe. Peut-être trop du coup.
La lance de Longinus qui n'est pas Longinus...
C'est effectivement une référence à Neon Genesis Evangelion, série animée que mes joueurs ont tous vue, qui fait elle même référence à l'arme biblique. La hampe forme une double hélice pour rappeler l'ADN. Sans trop donner dans le spoil, dans la série cette arme est censée être liée à la création des hommes et des anges et est capable de blesser un "Dieu".
Ici, un homme de l'avant a forgé par des moyens inconnus aux humains d'Osgild une arme représentant la dernière tentative de l'humanité de prendre le dessus sur des êtres cosmiques qui débordaient de leur prérogatives.
Edit : je viens de comprendre tes interrogations autour du support décoré et de la hampe. Le support n'est pas un élément de la lance, c'est un présentoir, une sorte de râtelier horizontal. Il a été confectionné par des fideles de Suëlle a posteriori pour mieux seoir au lieu. Je vais mieux décrire la lance.
N'hésite pas à soulever les sourcils. J'apporterai les corrections au post initial plus tard.